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Astonato

A bord du Balakirev on hissait

le drapeau d'un ciel impossible

celui qui repose dans un monde d'épaves

au plus profond de la mer solaire

tranquille nage

un ciel de torticolis

ouvert

aux vents du large


et les vivants du-dessus, semblables des anges,

lancent des pierres en fusion

fusant à la surface de l'œil, clapotements

lointains aux rives entendues

au loin apparaissait la côte

clignotant comme une enseigne

pour attirer la vie

des marins qui ont l'océan

pour rue


Le capitaine sort juste pour des bancs de mouettes

le silence était coupé à l'eau


et il disait, drapé des plus dignes pluies connues :

- la terre possède nos reflets

agités et surpris /

- la solitude contre la servitude


à l’instant d’après

les hommes finissaient par ouvrir

leurs voix

sans prévenir, le temps d'un

grésillement

de tabac

contenant la fumée d'un autre hémisphère


Ils rêvaient tandis que les oiseaux ruminaient le sel

dans ce fameux silence coupé à l'eau


Ils pensaient à une terre nouvelle, comme moi,

une géante aperçue depuis la voile

transperce l'immensité :


une sorcière aux bijoux d'orichalque

aux mains tendres et salées, qui lanceraient comme l'ange

une poignée de foudre à embrasser

amenée comme ils draguent

ramenée sous le drapeau d'un orage impossible

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