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Exploréen



Tu as parcouru les enfers

de produits partout produits

dans ton bloc opératoire

le vivant agonise

désodorisé d'ailes d'anges

factices mais suivies

un cortège noir contre

la confiance humaine

le culte de la haine contre

la paix des arts ou des jeux

partout à parcourir les enfers

photographiés filmés prisedesonnés

partout les mêmes flammes

allures de code-barres


écorne ton monde

marque-paginant les puissances

rencontrées, leur providence

les bénis les damnés ceux

enfantés, écorchés,

silencés,


Au sortir de ta peur

le monde apparaît tel

quel, en sa vérité

cruellement neutre,


pris entre chaque courbure

élancement d'une vague

par sa couleur via son timbre

le chant de ses liquidités

en peinture surexposée


Cap au sens !

Au liquide de ton rythme

à l'horizon d'une syllabe

propulsée par-devant

tirée par cette langue

qui avance d'élégance

se répand en lignes courbes

linge tendu de pays en pays

au-dessus des mers

au sens tourné

rythme versé

jamais tout à fait saisie

jamais entièrement

incomprise


Par elle vit

la matière poésie

si on lui donne sa place,

sa juste place, occupée

par d'autres arts d'usines,

à papiers désastrés


A l'exploréen ramassé

qui, coquillage, chante

résonne en sa coquille

imite la mer quand il est

posé par une vague sur

le sable qui sèche

qui accueille,

le grand sable

banc de naufrage banc de

sillage à l'amerrissage

de grandes bottes du souffle


dans chaque poumon

un second souffle

où les univers mitoyens s'entassent

l'inspiration lumine

en phare aux longs cils

démaquillés queues de comètes

rampes de saut l'expression

d'une virgule suspendue à la dernière

vétérinaire-et-poésie engendrée

par des dieux lointains aux crins décolorés


exploréen ! Inspiré de l'Autre de soi

de l'Autre qui est moi

aussi moi qui suis l'ailleurs le connu

la famille l'étranger l'animal le foyer

portant le bleu de travail de la joie

avec l'art de vivre poète, l'art simple

où le mot regorge d'avenirs


explorant les langues de friches

donner aux passants

les nouvelles du noroît

ce que disent les vers oubliés

l'asile aux poèmes

accueillant les prothèses d'ailes

de nos aviations littéraires

à l'itinéraire du rêve-Poésie

aux rencontres d'entités de toujours

rééduquant l'invisible

en ce qui est – à portée de toutes

de nos têtes doctes, et floues,

divertisées - nos têtes d'ailleurs

pour ne plus faire vibrer l'idée

qui allait amener en nous

les êtres de paroles, artisans

du mot des êtres berceau,

d'un seul et même verbe,

d'artisan du temps

devenu syllabe


Avoir les goûts de notre siècle

n’est ni de mon goût

ni de mes siècles !

Avec ces entités engouffrées

j'explore un hymne d’Amour

encore plus amené vers le cri,

le cri donné, le cri parfait,

leurs syllabes d’intensité


M'occuper à dessiner, d'après calque

les contours faits en poème

du relief de mon âme

sortie des poécryptes

cousue des mots mis en mouchoirs

pour en finir de pleurer


il est temps d'adresser

le bilan du bonheur

Dans l'animisme du mot

je crée sans modes sans journal

en dehors des séquences

et des rites devenues barrière

des chaos des mouvements

- Dédicace sur l'âme

de la littérature -

Nous confondons encore

les grands poètes et leurs terrasses

de bordure gloriantes et

d'eux-mêmes remplies,

avec ce qu'il reste à écrire

ce qui restera à l'esprit

du mot tournoyant sous la lampe chaude

à la tiédeur rendue à la nuit

je n'observe que les contours

de tes baisers ciselés et offerts

qui feront poème premier


et soudain l'explosion

suivie de son ravissement

au ralenti


à chercher une heure

une seule heure de poésie nouvelle

pourvue de science

le mot est donné

poétique


Res Poetica Res Extensa

la Contagion Poétique

la page publique

commencera par nous

par moi

au lavoir des mots

au berceau des multitudes

quoiqu'on en vive

on s'entraimera si fort

que la poésie sera maladie

langue de poche pour les ténèbres

avec ses recettes magiques


Res Poetica Res Extensa

pour les exploréens feat. les poèmanciens

malades de s'entraimer

à l'avers à l'envers du même rêve

hôtes de tous les réfugiés poétiques

à créer notre médecine chaque minute

d'une heure unique

une seule heure de poésie nouvelle


le poème premier qui révèle

le poème intégral


ma jumelle en vers d'orage

Marie-Anne aux diamants druides


Après elle, la dernière syllabe,

après elle, l’Éternité



au dernier vers aboli

il ne restera que le poème d'un homme

ses mains encore bavardes

d'entramour et d'amour jumelées

diront ses mains :

l’Éternité est jeune

et je vieillis...

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